La porte est ouverte, le vent s'engouffre dans ma tête
agitateur d'idées, un peu de pluie mêlée devrait faire germer
des pouces d'écriture.
Curieusement mon esprit est en jachère la création est desséchée
ou peut être endormie , simplement anesthésiée.
Heureusement la porte est ouverte et j'entends le coassement des crapauds
dans la piscine abandonnée et la voie acariâtre de la voisine .
Elle refais le monde de bon matin dans sa robe de chambre rose qui la fait ressembler à une grosse araignée de bande dessinée tapis
dans sa véranda épiant les moindres gestes des voisins.
Le monde est ainsi fait, un passage avec les blouses bleus et vous voilà bien vite rendu à ne plus pouvoirbouger, heureusement la porte est ouverte et le vent m'apporte des nouvelles de mon jardin.
Ce matin il m'a dit que les tomates s'étaient formées que les citrouilles fleurissaient qu'il faudrait penser à planter
les carottes.
Tu sais que je ne peux pas lui ais je répondu, il a rit dans une bouffée de pluie qui m'a tout rafraîchi , bientôt tu pourras, ne t'inquiète pas.
Et au fonds s'agite la voisine sa voie domine les chant des oiseaux , grosse tubercule rose à tête blanche, heureusement qu'elle est là pour me distraire, l'étude du genre humain est toujours un sujet d'amusement.