Nouvelle plume

Boucle d'or  avait fugué de  chez ses parents  qui habitait  non loin d'un casino , on lui interdisait depuis toujours de s'en approcher et elle était fascinée par son enseigne brillante et les  gens bien habillés qui en sortaient en riant .

Elle s'était cachée dans le local poubelle  du casino  à la fermeture  et une fois les derniers joueurs  partis  elle s'était introduite  dans la salle de jeux.

Elle s'approcha de la table  de Kraps , essaya de monter sur un tabouret trop haut pour elle, dérangea un sabot , puis renonça .

Dans la pénombre , elle fut irresistiblement attirée par l'éclat vert de la table de poker dont le tapis était éclairé par un lustre à perles vertes de style rococo.

Elle s'assit,dans un des fauteuils de cuir rouge , ouvrit un jeu de cartes  qu'elle étala devant elle comme un éventail et puis dis  et non ce n'est pas pour moi .

Elle courrut alors dans les allées entre les tables hautes foulant avec délice la moquette haute, pour enfin trouver à son grand délice la table de la roulette.

Elle s'assit folle de joie  et commença à jouer avec la roulette, ,noir pair et manque , faites vos jeux ,rien ne va  plus .

En un instant elle était le croupier et les joueurs alignaient  leurs jetons devant elle , puis le silence des lieux  la rattrapa et elle se lassa bien vite, elle sauta du tabouet  qu'elle fit basculer sur la moquette.

Les lumières feutrées et l'heure avancée eurent   bien vite raison d'elle , elle partit se coucher derrière le bar où elle s'endormit , non sans avoir gouté au préalable d'un liquide ambré qui lui brula la gorge.

Le lendemain, la matinée  était bien avancée et le Casino reprenait vie , quand  le croupier de la table de craps que ses amis  appelaient nounours , s'écria , on a touché mon sabot.

Immédaitement après on entendit  la voie fluette de la donneuse de  catre du poker s'exclamer, on a touché mes jeux  de cartes, suivi de l'exclamation de la croupière qui découvrait  son tabouret  renversé .

Enfin le jeune barman s'écria  d'un air piteux , on a bu mon wisky, c'est alors qu'ils découvrirent  boucle d'or  endormie sous le comptoir sur l'épaisse moquette.

Réveillée  par ces cris la fillette apeurée par ces regards hostiles qui la dévisageaient  se mis à crier  et s'enfuit à toutes jambes pour enfin retrouver ses parents.

.

A quoi bon ces vaines agitations , se dit il

il regarda sa  voisine  qui l'interpellait   , un papier à la main sure de ses droits et fière de les faire valoir.

Ele bouillonnait  d'une fureur  à peine contenue , prétextant ceci et celà, face cachée d'une haine de vosinage  née sur le terreau fertile de l'envie et de l'ennui.

Il prefera  le replis  à l'affrontation directe  et ne répondit qu'à demi mot à la mégère  qui de toute façon ne voulait rien savoir

elle rentra dans sa maison fière  de son éclat , un peu plus vieille de la colère  qu'elle s'était provoquée , un peu plus seule  encore d'avoir  perdu en un instant le peu d'estime  de ses voisins.

Il compris en cet instant  pourquoi l'homme ne serait jamais en paix , le sentiment de territoire , de possession est chez certain une seconde  nature.

L'herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin, un instant les oiseaux se turent et il entendit abassourdi le son des canons, le crépitement des armes automatiques , les cris de douleurs des blessés les larmes des femmes et des enfants .Il sentit soudainement la chaleur , l'odeur de la mer du gasoil et du sang et le cris  encore les cris et des gens qui courraient et parlaient plusieurs langues différentes .

Un instant il était en mediterrannée  mais ce n'était pas sa guerre mais c'était la guerre pour la terre pour une terre non partagée.

La paix  c'est quand il y a la guerre ailleurs, alors  il revint à son jardin , à sa vosine , à sa mesquinerie et ilfut heureux de ne pas être ailleurs.

Aors il pensa  au conseil d'un ami qui lui avait  dit évite les conflits , laisse la folie destructrice consumer son auteur , il se brulera lui même de sa propre haine.

Elle est partie

sans faire de bruit

dans un dernier claquement

elle n'aura j amais plus peur de la route 

quatorze ans déjà

c'est jeune pour finir sa vie

à la casse

Ce matin de printemps qui se donne des airs d'automne

le soleil pâle éclaire d'une lumière diffuse les herbes folles

et c'est une féerie qui s'offre à nous un instant où la nature evanescente

déchire de ses voiles la terre encore assoupie

Dans l'arbre quelques merles moqueurs accompagnent

de leurs chants la belle au soleil levant

Ecologie  oblige  le tramway lance dans le ciel sa toile arachnéenne

Le voilà qui glisse  presque silencieux sur son chemin de fer entre herbe et pavés.

Et la foule se presse  , visages fermés, regards vides ils remplissent les wagons.

Et ils roulent chacun en commun vers leurs destins particuliers,

un instant regroupés puis vite séparés, ainsi va la vie.

Lui indifférent  à leur ennuis indifférent à leur vie suit son chemin

éclair bleu entre les façades .

Un instant je le vois comme  les jouets  de mon enfance  

je voudrais le prendre dans mes mains secouer les wagons et faire tomber dans une joyeuse culbute tous ces êtres avachis pour les voir enfin danser en une joyeuse farandole.

Mais l'enfance est loin  et les souvenirs s'effilochent  laissant la réalité quotidienne des

transports en commun.