Une lueur dans la nuit qui filtre des volets disjoints, la voisine est elle rentrée?
Adèle ne le pense pas, bien qu'elle ne se parle plus pour des vagues querelles de voisinage, elle la sait
bruyante et là rien pas un bruit.
Les jours passent et la lumière est toujours là, sans aucun signe de présence, Adèle hésite , sa voisine aurait elle eu
un malaise
.Prise d'une vague inquiétude elle décide d'aller voir.
Elle frappe à la porte, sans réponse, hoche la poignée , la porte s'ouvre sans bruit, elle n'était pas fermée à clé.
Elle appelle à haute voie, personne ne lui répond elle s'aventure plus avant , une pièce est faiblement éclairée sans aucune
présence.
Il ne lui faut pas longtemps pour se rendre compte que la maison est vide, un peu gênée elle s'apprête à repartir quand
son regard est attiré par une armoire ouverte de laquelle semble filtrer un courant d'air frais.
Elle s'approche doucement et à sa grande surprise se rend compte que derrière la porte de l'armoire s'ouvre une
ouverture béante qui laisse passer un air froid et humide
Interloquéee elle allume son portable qui éclaire faiblement un escalier étroit, elle repart alors en arrière se rappelant
avoir vu à l'entrée un chandelier en cuivre et une boite d'allumettes.
Une fois allumé la bougie, un peu tremblante mais curieuse d'avoir le fin mot de l'histoire elle descend doucement
les marches de ciment qui s'enfoncent dans le noir en se tenant à une rampe de fer scellée au mur.
L'escalier en colimaçon s'enfonce dans les profondeurs de la terre aucun bruit ne s'entend hormis
celui étouffé de ses pas .
A la lumière vacillante de la bougie elle ne voit que des ombres fantastiques et elle commence à prendre peur .
Elle s'apprête à renoncer quand son pied touche le sol plat et froid de ce qui doit être une cave .
Elle s'avance dans la pénombre que la lueur de la bougie ne dissipe pas quand elle entend un grognement , paralysée par
la peur elle manque de faire tomber la bougie , dans le mouvement elle découvre un corps allongé , craignant le pire elle se précipite et découvre le secret de la
voisine.
Adèle comprend en voyant le corps allongé sur un méchant matelas , soulevé par un ronflement sonore
que l'armoire avait été placée pour dissimuler l'entrée de la cave et que sa voisine descendait en catimini pour boire en toute tranquillité.
Elle refait marche arrière sans faire de bruit , referme soigneusement la porte derrière elle , un peu honteuse
d'avoir découvert ce secret, rente chez elle et se fait un café