Sur le dos d’un chameau un petit bédouin se grattait la tête et réfléchissait à l’après pétrole.
Lui, il n’en avait pas du pétrole, il était né du mauvais côté , là où la terre aride ne laisse pousser que des chardons où les rares oueds ne transpirent qu’une eau rare et boueuse .
Il aurait aimé être riche comme ces touristes qui venaient visiter son désert, bardés d’appareils photos aux objectifs divers au volant de gros quatre quatre pétaradants qui polluaient l’atmosphère.
Un jour un touriste à qui il avait servi de guide, lui avait donné un petit appareil photo à cellule photo voltaïque qui se rechargeait avec le soleil.
Fou de joie il avait pris des photos de son cher désert, des fennecs dont il connaissait les caches, des araignées adipeuses cachées sous la roche chaude et des scorpions à queue noire.
Il avait vendu ses photos numériques à des touristes bardés d’électroniques et de portables à imprimante intégrée si bien qu’en peu de temps il avait pu acheter un autre appareil , puis deux .
La vente de ses photos lui rapportait beaucoup d’argent les touristes étaient ravis de faire croire à leur amis de retour e voyage que c’étaient eux qui les avaient prises, c’est ainsi qu’il put s’acheter un petit ordinateur .
D’une intelligence vive et d’une curiosité insatiable , il décortiqua son premier appareil photo pour comprendre le dispositif de rechargement solaire.
Une fois qu’il en eu compris le principe , il construisit de ses mains un petit four solaire avec un grand miroir et se mis à rêver.
Un jour qu’il reposait à l’ombre d’un palmier un homme de passage vint lui tenir compagnie, intrigué de ce petit bonhomme entouré d’appareils électroniques reliés à une surface réfléchissante dirigée vers le soleil implacable.
L’homme était un chercheur américain d’une stature imposante à la voix de stentor mais ses yeux d’un bleu profonds respiraient la bonté et l’intelligence.
Il s’approcha de l’enfant et l’interrogea sur son installation non sans s’être présenté comme étant un chercheur physicien spécialiste en énergies renouvelables.
L’enfant le regarda perplexe, ne comprenant ce qu’il attendait de lui.
Alors l’homme s’assit familièrement à côté de lui et lui exposa son projet il souhaitait développer dans la région une source d’énergie nouvelle grâce à de miroirs géants implantés dans le désert.
Le petit Bédoin le regarda un instant sans parler puis lui tendit la main en lui disant tope la l’ami , un grand
projet est né.
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