Ambiance de cure année 30

Me voici devant devant la maison d’Ophélie de Narcejac, dernière comtesse du nom, elle est en bord de l’ariège adossée à la montagne et à quelques centaines de mètres de la cure .

Elle fait sa cure comme beaucoup de ses amies la vie trépidante de son milieu mondain a eu raison de ses nerfs, aussi elle vient aux eaux.

Elle n’est pas venue seule, elle est entourée d’un joyeux aréopage qui la flatte et la courtise, la musique bat son plein, du jazz d’abord, puis du charleston .

Des couples s’agitent joyeusement devant les fenêtres brillamment éclairées, les femmes en robes longues, les hommes en queue de pie, le champagne coule à flot, les rires fusent.

La porte de la terrasse vient de s’ouvrir et la musique devient plus présente, une silhouette blanche apparaît, une ombre noire la suit.

Entre deux notes qui swinguent la voix haut perchée d’OPHELIE crie rageusement : Octave je vous ai déjà dit non, puis un bruit de verre qui se casse et la musique et les rires qui continuent.

Tout à coup un cri perçant retentit suivi d’un bruit mou de chute, la musique s’éteint et des voix s’inquiètent et appellent OPHELIE.

Celle-ci ne les entend plus son corps git sur le pavé en bas de la terrasse pantin désarticulé.

L’enquête conclu au suicide, on connaissait l’état dépressif d’OPHELIE et son penchant pour le champagne .

La maison fut vite fermée vidée de ses habitants et petit à petit au fils des années perdit de sa superbe pour être mangée petit à petit par la végétation, c’est ainsi que je la vis ce jour là et pourtant , en un instant, j’avais revécu la scène de ce qui s’était passé durant ces années 3O.

J’allais m’éloigner quand je vis accroché à la rambarde du balcon un bout d’écharpe blanche qu’Ophélie portait le jour de son assassinat.

Un dernier regard et j’aperçus une ombre blanche diaphane qui se dissipait comme un voile de brume .